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Annie Pennanec'h 1980

LA DÉMARCHE

Parcours 

 

La découverte des estampes japonaises à l’âge de 12 ans est une révélation pour la jeune Annie Pennanec’h : elle oriente sa vie vers l’art et s’épanouit dans une pratique ininterrompue du dessin et de la peinture. Pratiques auxquelles viendront s’ajouter la photographie, le collage, la gravure et l’édition de livres d’artiste.

Elle fera un bref passage à l’école des beaux arts de Quimper puis de Nantes quand un accident modifie son cheminement. Lectrice insatiable et grand curieuse de ses contemporains, elle aime se présenter comme foncièrement autodidacte, en formation continue, l’œil attentif et la main pensante.

Elle commence à exposer en 1991 et expérimente un grand nombre de manières de montrer son travail pour le mettre en relation avec des publics variés : cafés, restaurants, espaces municipaux, locatifs, salons de peinture, galeries d’art, galeries associatives, portes ouvertes d’atelier, etc. À Paris, à Nantes et dans le Morbihan.

De retour dans le Finistère en 2000, elle crée les ateliers associatifs Regart sur deux communes rurales voisines et commence à enseigner le dessin, la peinture et les arts plastiques pour un large public de "7 à 77" ans. Elle organise de nombreuses expositions singulières hors des circuits balisés sensibilisant un territoire à la démarche artistique.

En 2022 le besoin de faire voyager son travail et de rencontrer un nouveau public l’amène à reprendre la route des expositions hors de ses frontières imaginaires.

Démarche 

« L’homme est nature, morceau de nature dans l’aire de la nature » dit Paul Klee. Annie Pennanec’h reprend volontiers cet adage dans sa pratique picturale où figures humaines, animales ou végétales semblent fusionner entre elles. L'artiste évoque notre porosité au monde, notre faculté à nous laisser envahir et habiter par notre environnement dans une sorte d’osmose avec ce qui nous est proche, le monde naturel et ses phénomènes, l'imagination : la promesse d’univers multiples. A travers les éléments de la nature qu’elle choisit pour l’affinité profonde qu’elle entretient avec eux, des arbres aux fleurs, aux étoiles, aux oiseaux, etc. elle évoque nos états d'âme où émotions et sensations sont métamorphosées par l’alchimie d'une peinture coloriste, qui oscille entre figuratif et abstrait. Il y a un mouvement d’allégresse où sont mêlées les sources d'inspiration : symboles, mythes, bribes de souvenirs, de paysages, de littérature. Une fois amorcées, les peintures grandissent par associations d’idées, de couleurs, par le mouvement intérieur.

Annie Pennanec'h utilise de nombreux médiums, gouache, fusain, encre, acrylique, avec parfois ajouts de pigments, de colle, de sable pour la préparation de fonds gestuels à la texture minérale ; ensuite la peinture à l’huile, son médium de prédilection pour le travail au long cours reprend ses droits. Le choc initial qui déclenche le processus pictural se perd parfois dans les traitements successifs ou bien c’est le contraire, l’image se donne d’emblée, frustrant la recherche dans l’advenue d’une image qui réjouit profondément, qui émerveille durablement.

Le temps long est indissociable de la pratique...

De ses filiations, nombreuses et mouvantes,  quelques noms d'un panthéon tout personnel :

De Guo Xi à Suzuki Harunobu; Paul Gauguin et les nabis, Caspar David Friedrich, Odilon Redon, Ernest Pignon-Ernest, Edgar Degas, Gustav Klimt, Jean Lurçat, Camille Claudel, Niki de Saint Phalle, Arthur Rackham, l'art Inuit, Aristide Maillol, Louise Bourgeois, Georgia O'Keefe, Edward Burne-Jones, Edouard Vuillard, Peter Doig, Félix Vallotton, Andy Goldsworsthy, Zao Wou Ki, Pierre Bonnard, David Hockney, Lorenzo Mattotti, Van Gogh, Najia Mehadji, Muriel Moreau, Didier Hamey, Astrid Polman, Raija Jokinen, Amanda Mc Gavour, Rebecca Louise Law, Ricardo Cavallo ++++, etc :-)

Quelques détails significatifs du parcours

1978 – 2003 : Les commencements

À l’âge de douze-treize ans Elle découvre la peinture chinoise de Guo Xi (XIème siècle) et les estampes japonaises de Suzuki Harunobu dans les livres de la bibliothèque municipale de Quimper. Elle copie nombre de paysages et de scènes à la plume et au pinceau, à l’encre de Chine ou à la gouache. La découverte de ces œuvres délicates est un ravissement pour l'enfant qu’elle est. Elle commence à pratiquer la photographie avec un kodak rétinette et un 6x6 yashica, puis elle apprend le développement en noir et blanc. Cette formation de l’œil et de la main la dirige naturellement vers les beaux-arts où elle entre avec un premier univers pictural onirique. Elle quitte l'école à mi-parcours et continue à peindre : paysages, nus et motifs décoratifs, à l’encre, à la peinture à l’huile, aux pastels, à la gouache...

Ce geste est nourri de grands voyages, de longues traversées des grands espaces américains (1989 puis 1994), les mêmes qui ont été célébrés par les illustres peintres paysagistes de l'Hudson river school dont elle découvre alors les tableaux.

Annie Pennanec’h éprouve tôt le besoin d’exposer son travail, paysages et personnages imaginaires au pastel pour sa première exposition dans un restaurant à Paris en 1990.

 

Croquis, dessin d'observation et modèle vivant nourrissent sa pratique ainsi qu’une faim jamais rassasiée de lecture - essais sur l'art et monographies, poésie, philosophie, romans…et l'écriture (journal, poésie, correspondance). Elle recopie des centaines d'extraits de ses lectures, pour les intégrer (psyché), les relire, les partager. Reflet d’un profond désir de connaissance, de compréhension des phénomènes du vivant et de l'humain, qui  aide au dépassement de soi et à la transmission.

 

À partir de 2005 l'image et le texte s'entrelacent dans quelques peintures, révélant ou cachant une poésie qui se libère peu à peu  du carcan de l'intime et de l'écriture épistolière (Peinturlue).

Le collage et la gravure enrichissent sa pratique en ouvrant de nouvelles voies autonomes. Elles influent sur sa peinture où s’immiscent des effets de collages, de changements d’échelle ou encore des effets de gravure.

Elle publie poésie et gravures aux Éditions de Morphée  petite édition d'artiste qu’elle crée en 2012.

Elle pratique la sculpture de temps en temps, le travail en volume abordé comme une récréation.​

Elle réalise quelques portraits et petits dessins d'illustration pour la presse ou des commandes privées.

 

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